Un lieu d'accueil familial et convivial

Historique

La Fondation de l’association


L’Association du Foyer de jour « Chantovent » est née d'une rencontre entre Mme Gabrielle Sola-Moret et M. Pascal Couchepin, alors conseiller communal.

En 1972, soit une année après l’accès des femmes aux droits civiques, Mme Sola est élue au Conseil communal de Martigny. Elle y restera 8 ans, s’intéressant à tous les âges de la vie.

En 1990, lors de la construction du nouveau bâtiment scolaire M. Couchepin, alors responsable du dicastère social, sollicite Mme Sola, qui est au terme de son engagement au sein de l'exécutif communal, pour penser de nouveaux projets dont la ville aurait besoin. C’est ainsi que s’esquisse le projet d’un lieu pour les anciens. Son expertise du contexte social lui permet de mettre en lumière les difficultés et la solitude de certaines personnes âgées. Le Conseil communal la soutient. Elle est alors mandatée pour prendre en charge ce dossier. Le 2 août 1990 et jusqu’en 1999, elle devient présidente de cette nouvelle association, entourée de Simon Darioly, Pierre-André Pillet, Jean Ghisoli, Edouard Franc, Jean-Daniel Copt, Claudine Jonneret, Betty Dumas, Ruth Iten, Marguerite Marina et Monique Conforti (conseillère communale).

Destiné d’abord à des salles de classe, le 3ème étage du bâtiment C est alors dévolu à ce projet novateur. Il faudra 5 mois à Mme Sola pour penser et rendre ce lieu opérationnel. Son engagement et sa tenacité sont remarquables : bravant le refus des architectes, elle décide de repeindre, en cachette, le béton de la cuisine ! Et en 1992, une œuvre crée par les élèves de 6ème primaire, sous la conduite du professeur Bovisi, vient égayer le mur de la salle à manger.

Aménager le lieu, penser son fonctionnement, engager une assistante sociale, créer un comité et rechercher des bénévoles sont d’autres tâches qu’elle prend alors à bras le corps. Un concours public est lancé, pour le « baptiser ». C’est ainsi qu’émerge «Chantovent». Professeure de chant, ce nom sonne juste aux oreilles de Mme Sola qui ne conçoit ce lieu d’accueil sans musique ni chants ; quant au vent, il n’y a qu'à aller sur les terrasses pour en trouver !

Ouverture du Foyer: un projet visionnaire

Ses valeurs phares sont la solidarité, l’amitié et la franchise.

La ville de Martigny fait preuve d’avant-gardisme et ce Foyer est unique en Valais : il ne dépend ni d'un EMS, ni d'un CMS, ni d'un hôpital.

Chantovent a ouvert ses portes pour la 1ère fois le 8 janvier 1991, sous la responsabilité de Mme Marie-Hélène Lampo, assistante sociale. Sa fonction consistait à gérer le Foyer et à accueillir les 3 à 4 premières pensionnaires. Le prix de la journée s’élevait alors à 11 francs, petit déjeuner compris ! Après quelques semaines arrive le premier homme qui ne vient qu’une fois : il n’y a selon lui « que des vieilles là-dedans ! ». Au début, les familles éprouvaient de la « honte » à inscrire leur parent au Foyer de jour. En 2000,une dizaine de pensionnaires fréquente Chantovent ; ce nombre quadruple en 2009.

En 1993, après 3 ans d’existence, le foyer est reconnu d’utilité publique par l’État du Valais : des subsides lui sont accordés. Dans la même période, pour se faire connaitre. Au fil des ans, de nombreux bénévoles se sont engagés et mobilisés au sein du Foyer.

Jusqu’en 1998, le foyer s’organise autour d’une directrice et de bénévoles, mais dès 1999, des employées salariées sont engagées avec des secteurs d’activité clairement redéfinis. L’accueil passe de 3 à 4 jours.

En 1999, Gabrièle Sola prend congé de son poste de présidente de "Chantovent", après 9 ans d'engagement. Elle cède sa place à Françoise Poncioni pour 10 ans. Florence Couchepin Raggenbass lui succède en décembre 2009. Marie Mouther en est la présidente depuis 2021.

Une singularité : la chorale de Chantovent

Dès 1991, Mme Sola crée la Chorale de Chantovent et donne le « la » à des chanteuses de 62 à 94 ans. La chorale de « Chantovent » est féminine. La mixité ne fut pas un essai concluant ! En 2000, elle compte 47 choristes qui unissent leurs voix pour se produire dans des homes et des hôpitaux. Les répétitions ont lieu au foyer de jour.